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BLOG du projet "11 septembre 2001" lycée Jean Renoir

lundi 12 septembre 2011

ON EN PARLE dans News en Seine

Des apprentis comédiens rejouent le 11-Septembre pour fraterniser

Dernière répétition de la pièce éducative avant sa première
le 10 septembre © Elodie Barakat

Une quarantaine de lycéens de Seine-Saint-Denis interprètent une pièce qui refait vivre le drame du 11-Septembre en trois représentations au Théâtre de la Ville de Paris. Leur but : éviter les amalgames contre l'Islam et rapprocher les communautés.

Adaptations cinématographiques, documentaires, chansons ou livres… Le théâtre était jusqu’alors l’un des rares champs d’expression qui avait échappé à l’adaptation du 11-Septembre 2001. C’est désormais chose faite, grâce à la pièce de Michel Vinaver, écrite quelques semaines après la catastrophe. Une pièce à portée éducative, mise en scène par Arnaud Meunier, qui lutte contre les raccourcis rapides entre Islam et Islamiste. A l'occasion du 10e anniversaire des attentats, le directeur de la compagnie de la Mauvaise Graine à Saint-Étienne, a posé ses valises au Théâtre de la Ville de Paris pour trois représentations événements les 10 et 11 septembre 2011.

Au-delà de sa mise en scène contemporaine - mélange de danses (chorégraphiées par Jean-Baptiste André), de chants et d'extraits de conversations, entre les pilotes d'avion et la tour de contrôle - le projet éducatif rapproche des élèves du 93 (Seine-Saint-Denis) de différentes confessions religieuses. Si le 11-Septembre a divisé le monde en pointant excessivement du doigt la communauté musulmane, la pièce a pour ambition d'étouffer les clivages.

La représentation n’a été inspirée par aucun devoir de mémoire. Pour le metteur en scène : "Ce n’est pas une pièce historique. Son auteur avait simplement la volonté de se tourner vers l’avenir et de s’interroger : où en est le monde maintenant ?" Très attaché à porter le réel sur les planches, Arnaud Meunier, qui a travaillé sur ce projet durant un an avant de le voir aboutir, s’est montré fier du résultat final :"J'ai réussi à faire travailler ensemble et fraterniser 44 lycéens d'une vingtaine d'origines différentes."